Notre organisation

L'enracinement

Parmi les propositions faites par les diocèses contactés, nous avons choisi le village de La Bénisson-Dieu, dans lequel le diocèse de Lyon possède quelques maisons, qui nous sont mises à disposition en contrepartie d’entretien et de rénovations écologiques. Ces maisons servent aux projets associatifs communs des membres de l’éco-hameau.

Nous avons fait le pari que chaque membre de l’éco-hameau trouverait une maison à acheter ou à louer dans le village. Les premières familles se sont installés en août 2016. Nous nous sommes constitués en association civile loi 1901, et gérons les bâtiments communs via des sociétés civiles immobilières. 

Nous sommes aujourd’hui neuf foyers, jeunes ou moins jeunes, à essayer de mettre en pratique l’écologie intégrale telle que nous la comprenons, à l’ombre d’une abbatiale presque millénaire, dans les pas de Saint Bernard et des moines, qui nous ont précédés à la recherche d’une sainteté de vie par la prière commune, la vie fraternelle et la simplicité joyeuse.

Certains d’entre nous ont conservé leur métier, et l’exercent dans le village ou aux alentours, d’autres ont choisi de changer de voie, et de se reconvertir dans l’agriculture ou l’artisanat. Nous ne sommes pas une communauté religieuse : chacun a sa maison, son jardin, son métier, son indépendance financière ; mais nous partageons certains biens, certaines compétences, et surtout du temps, pour des projets que nous mettons en œuvre petit à petit, sur notre temps libre, au service du village et de la paroisse dont nous faisons partie.

Nous avons par ailleurs des temps conviviaux hebdomadaires (chantiers participatifs, repas partagés, veillées conviviales, temps de prière) fixes et spontanés, ainsi que des conseils d’éco-hameau mensuels pour prendre ensemble les décisions qui concernent le collectif ; nous nous sommes inspirés pour cela des outils de gouvernance participative proposés par les Colibris et l’Université du Nous.

Chaque foyer préserve son intimité, car le socle du hameau est l’état de vie de chacun, pleinement assumé et vécu. Mais nous aspirons également à retrouver les niveaux intermédiaires qui existent entre l’Etat et l’individu ou la famille, et notamment l’intermédiaire que constituent les relations entre voisins et habitants d’un même village.