Ce que nous ne sommes pas...

Nous ne sommes pas un hameau à proprement parler: nous ne formons pas une entité séparée ; nos maisons sont réparties dans le village et aux alentours.

Nous ne sommes pas un habitat partagé : nous sommes un habitat participatif ; chaque foyer possède sa maison et son indépendance financière ; nous mettons en commun certains biens, certaines compétences, et surtout du temps, pour développer des projets au service du bien commun, en plus de nos métiers principaux.

Nous ne sommes pas une communauté religieuse : chaque foyer préserve son intimité, mais tous veulent aussi vivre d’entraide et de convivialité, et retrouver le niveau politique situé juste au-dessus de la famille, qui est celui du village.

Nous ne sommes pas une communauté survivaliste : nous n’attendons pas la fin du monde, mais voulons proposer une manière différente de vivre ensemble grâce à un mode de vie renouvelé, ainsi qu’une reconstruction de la société par le bas, mettant ainsi en pratique la subsidiarité chère à la doctrine sociale de l’Eglise.

Nous ne sommes pas des hippies : nous ne cherchons pas à revenir à une nature fantasmée, mais cherchons à nous ré-enraciner profondément, conscients des efforts que cela demande, et aussi des joies que cela réserve.

Nous ne voulons pas vivre en autarcie : nous dépendons les uns des autres, et de la société ; et nous accueillons tout le monde, parce que nous sommes chrétiens et que le Christ nous le demande.

Nous ne sommes pas technophobes : nous cherchons à discerner ce qui dans les progrès technologiques permet aussi un progrès humain et environnemental, ou ce qui au contraire l’empêche.

Nous ne voulons pas revenir à un passé idéalisé : nous essayons de prendre ce qu’il y avait de bon dans le passé et que nous avons perdu, et ce qu’il y a de bon dans le temps présent que nos ancêtres ne connaissaient pas encore.  

Nous ne sommes pas un ghetto catho : nous ne voulons pas vivre qu’entre nous ; du reste, il y a une grande diversité au sein des membres de l’éco-hameau ; nous accueillons tout le monde, mais parce que nous sommes chrétiens et que l’Evangile nous le demande : ce n’est pas en reniant notre identité que nous serons davantage ouverts et accueillants.