Le 17 février 2024 est assurément un jour à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de la vigne à La Bénisson-Dieu. Lorsqu’ Albéric, disciple de saint Bernard, est venu fonder en 1138 l’abbaye de Notre-Dame de la Bénédiction de Dieu, les moines y ont aussitôt implanté de la vigne. Cette dernière a fini par disparaitre dans les années 1960… mais elle est réapparue le 17 février : ce jour-là, une vingtaine d’amis ont planté 4500 pieds de vigne sur une parcelle à flanc de colline, en vue directe du clocher de l’abbatiale. 

Pour les vignerons qui se lancent ainsi dans la renaissance du vignoble à La Bénisson-Dieu, c’est un saut dans la confiance : Régis et Aude-Reine Anouil, membres de l’éco-hameau de La Bénisson-Dieu depuis 2019, tracent leur petit bonhomme de chemin en tant que gérants du Domaine de La Bénisson-Dieu. Jusqu’à ce jour, leurs vignes sont sises à Ambierle, à une quinzaine de kilomètres de La Bénisson-Dieu, sur le terroir granitique des Monts de la Madeleine. À La Bénisson-Dieu, le terroir est argileux, la terre grasse, généreuse, collante quand il pleut. Sur ces sols emplis de vie, travaillés avec assiduité par moult vers de terre, ils ont planté du souvignier gris et du cabernet blanc. Des cépages probablement inconnus de vous mais qui sont de vieux hybrides, des cépages résistants aux maladies qui assaillent la vigne à chaque printemps. Ainsi, ils pourront, sur ces terres de La Bénisson-Dieu, se passer de tout traitement phytosanitaire (c’est-à-dire zéro traitement à base de cuivre et de soufre, pour leur domaine certifié en bio). Et ainsi, ce sont des raisins exempts de tout traitement qui entreront au chai pour y être vinifiés en ‘nature’, les vinifications que mènent les Anouil, sans aucun intrant et autres poudres magiques développées dans les labos de l’œnologie moderne. Ils vous donnent rendez-vous dans quatre ans pour goûter à ce vin nouveau !

Mais, avant cela, Régis et Aude-Reine tiennent à remercier toutes les bonnes volontés qui ont prêté la main pour, délicatement, amoureusement, planter chacun de ces jeunes ceps, promesse d’une vendange abondante. À tous les membres de l’éco-hameau, amis, proches et moins proches, aux membres de l’association SOS Calvaire, venus en force le 17 février, un grand merci ! 

Au chapitre 15 de l’évangile de Jean : « Je suis la vraie vigne et vous les sarments. » Puisse la bénédiction de Dieu descendre sur ce petit lopin de terre de La Bénisson-Dieu, et donner de beaux et bons fruits !